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Stagire - Page 10

  • Poésie

     

    Écrire un poème au lever, en buvant le premier café de la journée, procure un de ces petits plaisirs
    qui épanouissent l'existence.
    Une heure passée, hors du temps, et au mépris de tout ce qu'il y a d'autre à faire.

    Mais, une fois achevé, le poème lui-même est englué dans l'épaisseur du monde.

     

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  • L'insignifiance

     

    Les actes insignifiants trouvent finalement leur sens
    dans le fait qu'ils n'aient à être faits que pour eux-mêmes.

    Il en fut ainsi aujourd’hui de quelques courses à faire,
    de quelques pages de notes manuscrites à saisir au propre
    et de ces cigarettes que je n'ai pas fumées.

     

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  • Qui parle ?

    Dans la nuit je me suis réveillé, il faisait trop chaud.
    Je me suis levé. J'ai bu un verre d'eau et j'ai tourné le bouton du radiateur.
    J'ai enlevé mon T-shirt et mon caleçon pour me découvrir un peu plus et je me suis recouché.
    J'ai ajusté mon drap et mon oreiller, et aligné sur le côté je recherchais la position
    qui m'aiderait à m'endormir.
    Une fois bien installé, j'attends le sommeil sans voir que je m'endors …
    Et dans ma demi-veille, j'entends une voix qui résonne dans ma tête,
    elle me parle clairement et je l'écoute vaguement car dans le même temps
    je me dis « ça parle en moi ».
    Comme dans une polyphonie arythmique, plusieur strates de paroles se superposent,
    je ne sais qui parle et je ne sais qui écoute.
    Ce matin, il ne me reste que la certitude confuse que cette nuit, ça parlait en moi.

     

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  • Mais tu vois pas

    Mais tu vois pas que tout s'effondre
    Pendant qu'tu ris d'mes utopies
     
    Tu dis
    Tu dis c'est bien beau mais faut pas confondre
    La poésie et l'économie
     
    Et puis
    Et puis tu paies trop d'impôts
    Regarde ces pauvres comme ils profitent
     
    Et toi
    Et toi t'es coincé là entre tes crédits
    Ton boulot ton club Med et tes conneries
     
    Mais tu vois pas
    Mais tu vois pas putain que tu te trompes
    Qu'à cause de toi on va crever
    Toi et tout tes p'tits copains
    Qui sucent le monde et l'genre humain
     
    Mais tu vois pas qu'on va crever
    La gueule ouverte avant la fin
     

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  • 2O.10.16

    Hier fut une belle journée.
    Dès le matin déjà je m'éveillai plein de vigueur,
    Et sous la douche matinale, plaisir fugace et solitaire.

    Sourire aux lèvres, j'abordai cette journée d'octobre.
    Une fois dans ma voiture je chantais à tue-tête
    En boucle la même chanson, mimant le solo de guitare,
    Frissonnant sous les basses, tenté de prolonger le trajet pour ne pas rompre le charme.

    Mais mon gagne pain m'attendait...

    Plus tard, dans la soirée, je fus bercé par le plaisir
    D'avoir des jolies personnes qui pensent à moi.
    Deux d'entre elles m'appelèrent,
    L'une pour me parler, l'autre pour me convier.
    Plus tard deux autres m'écrivirent,
    L'une du bout du monde pour s'inviter chez moi à la fin de l'année
    Et l'autre du bout de presque de ma rue pour partager une expo de banlieue.
    Comme ce fut doux de se sentir exister.

    Et ce matin réveil catastrophique, au point que je m'étais rendormi.
    En buvant debout mon café en express, je trouvai dans ma boîte mail
    Un message publicitaire de Mutuelle Senior à qui je n'avais rien demandé.
    Décidément, les jours se suivent ...

    Demain j'irai voir l'expo.
     

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