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  • S'il-te-plaît sois heureuse

     

    On est là ensemble, on fume une clope.
    Ça va pas fort en ce moment.
    Tu t'effondres. Larmes et sanglots.
    Et c'est le froid qui tombe.

    Tes yeux dévastés dévoilent les peines profondes d'une vie de femme.
    Je devine la tempête et j'ai peur du naufrage.
    Je voudrais tellement prendre un peu de ta peine mais je sais que c'est vain.
    La souffrance est solitude, et les grandes souffrances de grandes solitudes.
    Je t'ai prise dans mes bras, un petit bref instant.
    Un geste dérisoire.

    C'était ma main tendue vers ton chagrin à toi, un chagrin loin de moi, je sais.
    Mais j'avais ma peine, une peine de toi, en te voyant si mal.
    S'il-te-plaît, sois heureuse.
    Qu'on se retrouve ensemble, à fumer une clope, douce comme un sourire tranquille.

     

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  • Dans le froid de l'hiver

     

    La journée s'étire comme une plainte

    Depuis le matin froid

    Jusqu'au franchissement des grilles

    Dans la nuit gelée


    Les rares passants engoncés dans le froid de l'hiver

    Marchent vite pour aller je n'sais où


    Je marche aussi

    Vers le bar du quartier

    Me réchauffer de l'intérieur

    Mais voilà je m'arrête en chemin

    J'ai déjà dépensé tout l'argent que j'avais

    Il me reste juste de quoi

    M'acheter un timbre ou deux

    Mais j' n'ai rien à écrire

    Mon âme est trop froide et mes doigts sont trop gourds


    Et me voilà aussi marchant je ne sais où

    La nuit sera longue

    Engoncé dans le froid de l'hiver

     

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  • La présence d'une femme

    Quand il la voit venir avec ses jolies formes

    L'homme s'ajuste, conforme à ce qu'il croit être,

    Le juste ton et la bonne attitude,

    Et le regard aussi, le regard comme il faut.



    La présence de la femme

    Imprime sa marque

    Jusque dans l'idée qu'il se fait de lui-même.

    C'est son désir qui lui donne sa forme.



    Un désir subit,

    Subitement ressenti

    Et qui en un instant le fait changer de mine.



    Mais une fois seul,

    Que lui restera t-il

    De ses poses qu'il s'impose ?

    Que restera t-il de lui

    Quand elle sera partie ?

     

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  • Quel salaud ce type-là

    Dans le bistrot du bout de la rue c'est l'heure.

    Les ivrognes, les paumés, les âmes seules s'accoudent

    Avant le retour dans de tristes foyers,

    Ou le début d'une autre nuit d'errance.

    Mais avant

    Chacun se tient droit en attendant l'ivresse.



    Ce soir-là quatre types se payent des tournées.

    Trois habitués et un nouveau.

    C'est une grande gueule qui se vante d'avoir passé le réveillon

    Avec tois filles qui lui suçaient la bite et lui léchaient les couilles.

    Mais c'est un mec peu ordinaire,

    C'est lui qui le dit :

    Il débande pas après avoir craché, comme il dit,

    Alors trois filles forcément,

    C'est presque pas assez.

    Et moi j'écoute,

    Et je me dis que c'est sûrement pas vrai,

    Mais si ça l'est

    Alors

    Quel salaud ce type-là

     

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  • Résolution

     

    Faire ce qu'on a à faire

    Sans rien attendre en retour.

    Ne rechercher aucun succès, ne craindre aucun échec.

    Étourdir sa vie

    Dans le souffle du vent.

    Se Libérer de l'espoir

    (Chacun s'y vautre à loisirs).

    Et trouver le plaisir

    Dans la fin du désir.

     

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