Derrière les portes closes
Les folies s'égosillent
De laisser-aller
En coupables dépendances
Chacun y va de ses mauvaises manies
Celui-ci est odieux
Celle-là est hurlante
Tandis que d'autres parlent seuls à voix basse
Derrière les portes closes
J'entends les cris
De ceux qui propres sur eux
Se roulent dans la fange
De leurs faciles faiblesses
Une fois les regards éloignés
De la foule jugulante
Et des juges silencieux
Derrière les portes closes
Les digues se fissurent
La marée des petites haines
Et des mauvaises pensées
Déborde tous les soirs
Quand les lâchetés s'arriment
Aux mauvaises habitudes
Et à l'indifférence aux êtres qu'on dit aimer
Stagire - Page 11
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Derrière les portes closes
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La femme chat
C'est une femme chatSur un air d'opéraElle marche comme dansentLes lianes exotiquesEt les airs qu'elle connaitSont des airs si secretsQu'elle les chante en silencePour mieux les oublierSes grands yeux laissent voirDe vastes paysagesAux teintes trop subtilesPour la plupart des hommesMais ils la veulentDans sa douceur félineSans savoir que le chatN'a d'attache que son mondeEt le sien est si grandEt les hommes si petitsLien permanent Catégories : Poèmes -
Dans la longue nuit
Dans la longue nuitL'effroi reprend ses droitsComme avantEncoreL'obscurité tombe avec fracasEt des éclats de sangRavivent les cendresDes deuils inachevésEt des haines étoufféesDans la longue nuitChacun reprend ses pasComme avantEncoreLe jour s'étiole doucementEt la lumière griseDégouline de peursDe sanglots hébétésEt de regards tristesDans la longue nuitLes armes se font bellesComme avantEncoreChacun décompte en soiCe qu'il reste d'amourOu son fonds de colèreAvant le grand carnageQui gronde à l'horizonLien permanent Catégories : Poèmes -
Comme un miracle
J’ai laissé hier
Quelques états d’âme
Et des fardeaux de mots
Des mots dits d’une douce façon
Des regards échangés d’une douce manière
Et la pesanteur du temps qui s’allège
Comme un miracle
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Peau de chagrin
L’expérience de l’Être est parfois si rabougrie
On ne se sent alors que sur le mode unique
D’une solitude accablante et oppressante
Comme un cachot humide
Triste sentiment de la vie
Où l’âme se rétrécit comme une peau de chagrin
Qui s’étiolerait de vide
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