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Stagire - Page 26

  • Madone dolorosa

    J'ai aimé ce visage

     Sa déchirante beauté de madone dolorosa

     

    J'ai aimé ses yeux couleur douleur

    Sa bouche fardée de sanglots

     

    J'ai aimé son teint de porcelaine brisée

    Figure d'Ève déchue du paradis perdu

     

    Et j'ai aimé les secrets

    Qui l'ont faite si belle

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    Lien permanent Catégories : Poèmes
  • Pantoum pour un temple

    J'ai frémi fort devant le temple
    Dressé à l'adresse des Dieux.
    Le ciel dans la mer se contemple
    Et la chaleur écrase le lieu.

    Dressées à l'adresse des Dieux
    Sans fin les colonnes s'élèvent.
    Et la chaleur écrase le lieu
    Sans l'ombre d'une brève trêve.

    Sans fin les colonnes s'élèvent
    Dans un silence éblouissant.
    Sans l'ombre d'une brève trêve
    J'asperge à flots mon front brûlant.

    Dans un silence éblouissant
    Le templ' domin' le paysage.
    J'asperge à flots mon front brûlant
    Malgré tout ceux qui m'envisagent.

    Le templ' domin' le paysage
    Dans sa monumentale beauté.
    Malgré tout ceux qui m'envisagent,
    Je m'inonde avec volupté.

    Dans sa monumentale beauté
    Le templ' tout bas à l'âm' murmure …
    Je m'inonde avec volupté
    Grâce au plaisir que l'eau procure.

    Le templ' tout bas à l'âm' murmure
    Les chants anciens et inconnus.
    Grâce au plaisir que l'eau procure
    J'résiste au soleil suspendu.

    Les chants anciens et inconnus
    Emplissent l'air et le silence.
    J'résiste au soleil suspendu
    Dans la chaleur, l'incandescence !

    Emplissant l'air et le silence
    Le temple règne sur le temps.
    Dans la chaleur, l'incandescence,
    Le soleil brille excessivement.

    Le temple règne sur le temps
    Comme sur moi qui le contemple.
    Le soleil brille excessivement,
    J'ai frémi fort devant le temple.

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  • Ballade pour Syracuse


    Ses ruines ont fait mon bonheur
    C'est vrai j'aim' les épav' du temps
    Ces naufragés sans fossoyeur
    Ces pierres rescapées du néant
    L'écho du temps se contemplant
    Hissé sur les plus hauts gradins
    J'ai vu la mer et le destin
    Aller-venir dans cet écrin

    A l'ombre des lauriers en fleurs
    J'ai profité quelques instants
    De la fraîcheur et la douceur
    Caché du soleil écrasant
    De ses rayons incandescents
    J'ai aimé ce si vieux chemin
    Menant à l'oreille du tyran
    Menant aux tristes souterrains

    Voyageur va vers le Levant
    Tu y trouveras le chemin
    De Syracuse ce diamant
    Qui brille et brillera sans fin

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  • Randeau pour une Rando


    J'ai posé mes pas sur les pentes de l'Etna
    L'attente fut  longue mais j'ai mon Nirvana
    J'ai marché en dehors des sentiers balisés
    Et dans les flots de cendres j'ai usé mes souliers
    J'ai longé les cratères foulé le froid magma

    La terre déchiquetée contemplait son geôlier
    Qui fumait sa colère du haut de ses sommets
    J'ai posé mes pas sur les pentes de l'Etna

    La chaleur vient du sol dans cet étrange endroit
    Et le vent d'altitude mord de son souffle froid
    On a chauffage au sol et air climatisé
    Dans cette étrangeté cette Nature désolée
    J'ai posé mes pas sur les pentes de l'Etna

     

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  • Sonnet du matin ionien

    C'est 5h30 du matin,
    Je suis debout pour la naissance
    Du jour. Seuls les oiseaux y pensent
    Et chantent avec moi le festin.

    Je guette l'horizon éteint
    Et me prépare aux réjouissances
    J'attends …. et c'est la fulgurance
    De la lumière du jour qui vient.

    L'aurore ionienne colore le ciel
    Et moi dansant je m'émerveille
    Devant le soleil qui paraît.

    Face aux vastes couleurs du jour
    Je me sens l'âme du troubadour ;
    Je sens que j'aurai mon sonnet !

     

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