J'aime,
Quand le sommeil s'annonce
Précédé d'un frisson
Et que l'âme s'enfonce
D'une douce façon.
Quand tout le corps sourit,
Accueillant le repos
Et la joie d'être ici
Comme un dernier cadeau.
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J'aime,
Quand le sommeil s'annonce
Précédé d'un frisson
Et que l'âme s'enfonce
D'une douce façon.
Quand tout le corps sourit,
Accueillant le repos
Et la joie d'être ici
Comme un dernier cadeau.
Parfois j'ai pas sommeil,
Ou si j'ai sommeil
J'ai pas envie de dormir.
Allez savoir pourquoi
Devant l'écran narquois
Je veille de pire en pire.
J'allume une cigarette,
Le shoot de nicotine
Réveille ma triste mine
Et active ma zapette.
J'm'ennuie dans ma fatigue
Et en veilleur prodigue
J'me trouve une occasion,
Un prétexte débile
Et des rimes malhabiles
En guise d'évasion.
Sur le mont Palatin je promène mon âme d'enfant,
Souvenirs Plaisants Qui me Reviennent
SPQR gravé au cœur comme tout bon Romain qui s'en souvient
Moi, j'imagine les palais du Palatin,
Pléonasmes étymologiques,
Oxymores de la République.
Mais, délaissant la rhétorique,
Je rêve de toges et de sandales,
Je rêve de parfums et d'esclaves.
Je rêve de soupers allongés, de digestions alanguies.
Je rêve de sexe et de violence,
D'intrigues et de manigances.
Si j'avais été un Patricien j'aurai vécu au Palatin.
L'Empereur est mort vive l'Empereur !
Et j'aurai crains les Prétoriens.
Dans ma disgrâce de baladin
J'me s'rai cassé du Palatin
Pour un bouge du bord du Tibre
Avec la racaille et les putains.
J'aurai commis quelques vers libres,
En souvenir du Palatin.
Souvenirs Plaisants Qui me Reviennent
SPQR gravé au cœur comme tout bon Romain qui s'en souvient.
Je ne supporte mon clignotant. Cela fait quelque jours déjà. La première fois que c'est arrivé, je m'en souviens bien, c'était à un gros carrefour. J'étais, à l'arrêt, au feu rouge, sur la voie du milieu et je voulais tourner à gauche. J'avais mis mon clignotant pour prévenir mes congénères automobilistes. Mais, au bout d'une minute ou deux cela devint insupportable. Ce tic-tac, ou ce cloc-cloc, je ne sais comment décrire ce bruit peut-être clic-clac. Oui, c'est ça : clic-clac clic-clac clic-clac clic-clac clic-clac clic-clac clic-clac clic-clac clic-clac ; c'est pénible hein. Et bien moi ça m'a fait la même chose et je n'ai pas pu le supporter. J'ai arrêté mon satané clignotant et dès que le feu est passé au vert j'ai démarré en trombe, je me suis rabattu à gauche et j'ai pris mon virage au carrefour en grillant tous mes congénères automobilistes, j'm'en suis même carrément tamponné le coquillard de mes congénères ! Tout ça à cause de ce clignotant. Le pire c'est que depuis ça continue !
Je ne supporte plus mon clignotant.
Son bruit lancinant, réglé comme un métronome,
C'est horrible comme un fibrome
Qui me harcèle en cahotant.
Ce chaos régulier envahi tout l'habitacle.
Pourtant j'l'aime bien ma voiture,
Qui m'aurait dit que j'y connaîtrait la torture
Du clic-clac incessant menant à la débacle ?
Il me l'avait pas dit le vendeur !
Mais j'aurais dû m'en douter,
avec son air de ne pas y toucher,
et son baratin de boni-menteur.
De toute façon c'était pas clair,
Il m'avait bien éveillé un soupçon ;
Mais j'voulais profiter de l'occasion.
A ce prix là c'était pas cher.
Et voilà le résultat !
Je ne supporte plus mon clignotant.
Comment j'vais faire dans les tournants ?
Si j'vais tout droit, c'est trop bêta …
Mais je respecte le code moi monsieur !
Et oui, je ne suis pas de ce genre là
A se croire au-dessus des lois,
A me la jouer à sauve-qui-peut.
Alors depuis je roule tout droit,
C'est pas pratique mais ça vaut mieux.
Surtout que depuis peu je crains les jours de pluie.
Et oui, j'ai découvert que maintenant
les essuie-glaces m'agacent …
Pas vous ?
D'abord placer ses pions et ses pièces, bien jauger l'adversaire. Prendre une légère inspiration,
puis avec plaisir, se lancer dans l'action.
J'ai pris les blancs , j'aime pas les noirs, et j'ai choisi mon ouverture. Ce sera un début ouvert : faut qu'ça bouge dès les premières touches.
E2-E4, F1-C4 et je prépare mon cavalier.
A moi le centre de l'échiquier, toujours le centre à l'ouverture !
C'est là que je me bats, pied à pied. Le centre sera à moi ou il n'y aura pas de centre.
L'ennemi est coriace et ne recule pas devant mon italienne.
Il m'a même cloué une pièce sur ma droite et je manque d'espace pour bien sortir à gauche.
Il a un pion de moins et deux autres doublés. La partie se fige, le centre se bloque et je fais mon premier bilan : j'ai pour moi l'avantage du numéraire avec un pion de plus, mais il a celui du développement et plus d'espace dans son champ.
Nous jouons des coups d'attente , guettons le déclic : une pièce malheureuse rompant l'équilibre, une case abandonnée, une fourchette oubliée.
Impatient je me lance et provoque l'échange, j'ai trop besoin d'espace pour continuer d'attendre.
L'équilibre se rompt et les mouvements se font.
Case à case, coup par coup, on cherche l'avantage et l'enchainement fatal. Après cette tempête, l'échiquier s'apaise.
Je pense à ma défense, je resserre les lignes, du moins ce qu'il en reste.
Tout bas, chacun compte ses pièces.
Les noirs sont un peu mieux et j'ai perdu le trait, depuis ils font le jeu.
Je ne peux que défendre, et mon roi tremble un peu. Encore 2 ou 3 coups et je serai fixé. Sortirai-je de l'impasse, ou tomberai-je sous les coups ?
Je le regarde jouer. Je vois bien qu'à présent il tisse mon Trafalgar.
J'ai perdu tout espoir. Je me rends, les noirs ont gagné.