Hiver 2010
Long comme un jour sans pain
Eternel refrain
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Hiver 2010
Long comme un jour sans pain
Eternel refrain
J'ai toujours aimé la joie des retrouvailles
Elle mêle la nostalgie aux promesses à venir
Et tisse au fil du temps les solides mailles
Qui couvrent nos vies de parures de rire
Les plus belles sont souvent les plus inattendues
La surprise la rareté leur donnent ce sel
Des moments si chers où l'amitié est rendue
Des moments précieux où la vie se fait belle
Et là ce fut toi qui nous fit ce bonheur
Venant du bout du monde du bord de l'autre mer
Tu n'avais pas changé bien qu'ayant changé d'heure
Et tu semblais ravie d'quitter ton hémisphère
Mais il faut des refuges aux âmes qui voyagent
Et nous fûmes contents de t'accueillir un temps
Même si nous n'avons pas tout un aréopage
Nous mîmes quand même les p'tits plats dans les grands
Je voudrais à présent te faire un bel hommage
Car ta compagnie pris la forme d'un cadeau
C'est pour te remercier que je me mets en nage
Que je cherche ardemment la suite de mes mots
Tu l'auras deviné je ne suis guère poète
Mais j'essaie de voir ce qui est bon et beau
C'est comme une évidence comme un moment de fête
Et ta conversation fut du même tonneau
Tu as l'art consommé de savoir bien parler
Avec légèreté des sujets forts profonds
Réservant le sérieux pour les frivolités
Et les moments passés à rire pour de bon.
Tu nous apportas comme une parenthèse
Durant laquelle le temps sembla prendre son temps
Où le quotidien soudainement s'apaise
Et grave pour longtemps un souvenir content.
Cela va s'en dire mais en l'disant c'est mieux
Chère amie tu nous reviens quand tu veux
Flux et reflux des voitures
Pépiements des klaxons nocturnes sur les pavés écumants des odeurs de la ville
Tout à la fois si proche et si lointaine
La vieille dame se dresse au fond
Sombre et discrète dans sa robe soleil couchant
Nous nous sommes là
Père et fils
Recueillant la lumière d'un coucher de soleil place de la Concorde
Photo du fils
C'est sous d'immenses platanes en Avignon que nous nous retrouvons après longtemps de séparation.
Les vénérables arbres nous font comme une alcôve où nous partageons le pain, la tendresse et l'amour.
Il n'y a guère que les cigales qui viennent jusqu'à nous, même le mistral a changé son parcours, pour nous laisser un temps profiter du moment.
Sous ces immenses platanes, sur cette petite place, nous sommes ensemble à table, à célébrer le temps qui passe. Face à nous il y a une modeste église devant laquelle les promeneurs, ou les acteurs fatigués, passent sans se soucier de nous. Plus loin sur notre gauche, en continuant la rue, on débouche sur la grande place du Palais des Papes avec ses hautes murailles et sa grande vierge d'or. Sur notre placette à nous, ni remparts ni statue, mais des odeurs de Provence, des éclats de rire, de douces confidences.
Cette nuit là, à l'abri des grands arbres, il y aura un peu de Provence, un peu d'Espagne, un peu d'Italie et beaucoup de Nous.
Le temps si gaiement célébré ne nous fera pas crédit et filera bien vite. Si bien qu'au bout de la nuit nous nous dirons : « Quoi déjà ! ».
Plus tard nous comprendrons que le temps finalement ne fut pas si avare et qu'il nous a laissé, inestimable cadeau, la pureté du souvenir.
Nous nous souviendrons que sous d'immenses platanes en Avignon ; nous nous sommes retrouvés après longtemps de séparation le 24 juillet 2009.
Partout le son de l'Eveil
L'écho des choses entre elles
Ecoute l'écho des choses
Sous la musique du soleil
ECOUTE
...
ET VA !