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Ombrie, voyage intérieur : faire la route en voiture

Louer une voiture pour une semaine ou deux fait partie des plaisirs que je m’offre en vacances. En général un loueur vous garantit une certaine catégorie de véhicule mais sans s’engager fermement sur le modèle, cette façon de procéder me convient assez bien car elle ménage la surprise du modèle et j’aime cette première surprise des vacances.  Cela me rappelle un peu celle des œufs Kinder de mon enfance, mais en plus grand …

Cette année, la surprise  c’est une Fiat 500 L blanche et noire. J’aurais préféré un modèle un peu plus puissant (le nôtre n’est doté que d’un petit moteur 1.3litres) pour être plus à l’aise sur les routes de montagne mais au moins, le gabarit est correct, on sera à l’aise tous les trois avec tous nos bagages. Et puis, avec Fiat, nous aurons le plaisir de rouler local, avec l’autoradio branché sur radio 101 pour laisser se déverser des flots de variété italienne parsemée de quelques hits américains.

Chaque jour,  la Fiat 500 L nous emmène sur les routes de l’Ombrie pour découvrir les beautés de ses paysages. La région offre des collines et de basses montagnes, partout on y voit la main de l’homme. Comme en Toscane, la région voisine, le paysage est dessiné et sculpté par ses habitants. L’espace est découpé en petites parcelles sur lesquelles est cultivée une grande variété d’essences. La culture de céréales, côtoie  celles du maïs et du tournesol tandis qu’au détour du virage ce sont les vignes et les oliveraies qui ornent la colline. Des fermes de taille modeste veillent sur le paysage, construites en petites briques rouges et en pierres blanches elles parsèment les collines et veillent sur les lieux comme des vigies laborieuses pour nous rappeler que la beauté ici ne doit rien au hasard.

Il n’est pas rare de faire une halte sur la route, juste le temps de regarder et  de garder par devers soi un moment de paysage. Si la lumière le permet, s’il reste des vues sur la pellicule, alors on tentera peut-être d’en conserver une trace en prenant une photo. C’est une colline aux courbes adorables, une vallée colorée de toute une gamme de verts ou encore un village orgueilleux bâti sur un éperon rocheux qui nous fait arrêter la voiture sur le bord de la route. Les warning clignotent pendant qu’on prend  le temps de contempler cet endroit qu’on ne reverra peut-être jamais, et qu’on tente de faire rentrer le plus de beauté possible dans le petit cadre de l’appareil photo.

Faire la route en vacances c’est aussi se laisser conduire au hasard des panneaux rencontrés sur le bord du chemin. Faire un détour et ne pas obéir au programme établit le matin même, au cours du petit déjeuner pendant lequel on buvait le café sur un coin de carte routière. Faire la route en vacances, c’est s’offrir cette petite aventure, cet espace de liberté où tout n’est pas écrit d’avance, où il est possible de s’affranchir des règles si ordinaires de l’emploi du temps. On quitte alors la route initiale pour les chemins de traverse , attiré par la découverte d’une nécropole étrusque ou d’un village médiéval.  Parfois, c’est la rencontre d’un vigneron offrant la dégustation de son vin qui nous fait dévier de notre chemin ou encore la présence d’un musée improbable. On remonte ensuite dans la Fiat – Kinder Surprise pour reprendre le cours de notre voyage, chargés de quelques bouteilles ou de cartes postales, en ayant eu ce plaisir si précieux de laisser le hasard jalonner la route des vacances de petits bonheurs imprévus.

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