Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ombrie, voyage intérieur : le voyage

Je crois qu’il a deux types de voyages, ceux qui ramènent quelque part et ceux qui vous emmènent ailleurs. Les premiers ont le charme des retrouvailles tandis que les seconds possèdent  le mystère des découvertes à venir. Mais, dans les deux cas, je suis de la même façon sidéré par la rapidité du trajet. Je me souviens qu’enfant il fallait près de 10 heures pour aller de Mantes à Bordeaux.  Partir de chez soi c’était déjà le début du voyage, le début du périple. Ce matin, j’ai fermé la porte de chez moi à 10h30 et à 14h30 j’étais à Pise, à des milliers de kilomètres. Finalement, le plus long se fut le temps passé à l’aéroport. Mon voyage a donc commencé par un moment de transit, un simple transit, une parenthèse dans le temps et dans l’espace, puis  je me suis soudain retrouvé ailleurs.  Pas de périple, pas d’étapes, pas de paysages qui, s’égrenant le long du chemin, évoluent peu à peu pour devenir doucement l’ailleurs.

Comment appeler ces voyages qui ne durent pas, ou à peine, si peu, à peine le temps d’une balade à pieds ? Comment appeler ces voyages qui nous font dire, ça y est, nous y sommes, alors que nous n’avons rien vu de tout ce qui qui nous a rapproché de notre destination ? Le hublot de l’avion est pareil à tous les hublots d’avion et le ciel est pareil à tous les ciels. Nous voyageons immobiles. L’avion nous a privés du voyage, nous ne sommes pas véritablement « arrivés », nous avons transité et nous voilà !

Mais si le XXI siècle nous prive du voyage pour nous livrer ce vilain mot de transit, il nous reste encore la découverte de cet endroit où nous avons atterri. Mes yeux vont se porter sur de nouveaux paysages, ma bouche vers de nouvelles saveurs, les sons qui m’entourent m’apporteront une nouvelle musique et les villes une nouvelle rumeur.

Peu à peu, je vais découvrir cet ailleurs où je suis à présent, arpenter son territoire et dévoiler autant qu’il me sera possible ses mystérieuses promesses.

Commentaires