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Le dormeur inondé

Il s'est couché trop tard c'est sûr.

L'aube approchait quand il s'est résigné à laisser sa journée au passé.

Il est entré dans la nuit à reculons, l'esprit plein à ras-bord d'images et de sons.

Il faut que ça déborde pour laisser de la place aux songes de la nuits, que lentement découle de lui le trop plein du jour et qu'enfin, doucement, les songes tracent son lit dans sa nuit.

 Peu à peu la mécanique assurée des vases communicants évacue les restes de la journée pour le remplir de sa nuit blanche.

Il est bien tôt déjà.

La ville se réveille et la marée des bruits du jour abîme les songes de la nuit. Mais lui, il s'est endormi.

Soudain il se réveille. Un bruit peut-être l'aura sorti de son rêve. Sa conscience émerge à peine que déjà avec plaisir il se rendort.

Un heure ou deux s'écoulent. Un odeur habituelle aura endigué son sommeil. Il sourit dans son lit, s'étire un peu peut-être, s'inonde d'un frisson, puis avec plaisir, se rendort.

Le soleil a déjà fait plus de la moitié de son tour. Et déjà le jour s'assèche. Mais lui, dans la chaleur de son lit, il dort encore.

Plus tard, il ouvre un œil, puis deux. L'heure avancée l'aura tiré du bain des songes.

Sa tête est lourde et son front lui fait mal. Alors résigné il se lève sur ses coudes et se réveille enfin.

Il est bien tard c'est sûr.

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