Du fond du café crasseux
J’envisage mes congénères
Y’a que des mâles tonitruants
Rassemblés pour s’abreuver
Régulièrement certains sortent
Pour fumer une cigarette
Sitôt finie ils reviennent
A la même place exactement
Pour vider un autre verre
Ces hommes enlisent leur bout de vie
Toujours le même le bout de trop
Celui qui saigne qui sert à rien
Puis peu à peu l’alcool aidant
Les âmes s’apaisent ou bien s’endorment
Dans la chaleur du café moite
J’y serais encore
Si le patron n’avait fermé
Et c’est la nuit qui nous attend
La grande nuit de tous nos pas
Suivant la trace de notre soif
Et l’écho triste du bruit des verres
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